Vieux Didier s'intronise président-fondateur de la branche congolaise de la famille (avec Zora Lee et bus 96) Dépêches de l'agence de presse privée Ana et le Congo (AnaCo) - Série 2
Deuxième compil de dépêches (déchaussées, divagantes, yoyotantes) de l’agence de presse privée AnaCo : recueil de non-dits, de cartes postales électroniques, de clichés de famille et de « cartons de château » résolument nunuches… dans lesquels, avant sa crevaison, Vieux Didier raconte à sa façon, en se donnant toujours le beau rôle, la vie dure qu’il a menée à Motema Magique et s’applique à faire des mignardises et des chatouilles à presque tout le monde parce que (le contraire aurait été trop risqué) « on ne peut quand même pas dire du mal des pendards de sa propre bande » Nassogne (Badja), Matonge (Bruxelles), 2006-2007
Extraits - En vrac
Sur l'agence AnaCo, voir aussi:
http://anaco1.blogspot.com/
et http://anaco3.over-blog.net/
Sur le Congo, voir aussi (notamment):
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Je suis le président-fondateur de la branche congolaise de la
famille
Avant
« mes évènements de Kinshasa» en 1986 (à savoir l’abattage et
le dépeçage et le brûlage de deux grosses valises et de vingt-cinq
à trente années de vieux manuscrits rongés par les cancrelats et
les vers de bois) (ça se passait un 21 juillet, si
ma mémoire est bonne, dans le jardin de la maison de l'Etat que nous
habitions à l’époque à Kinshasa
- Plus rien d’autre ne m’intéressait… que de vivre avec
toi… le plus longtemps possible (notre « contrat » portait
d’abord sur une seule année, non ? puis il a été prolongé de
quatre ans, puis il est devenu un contrat « à durée indéterminée
»…) ! Pourquoi me serais-je passionné pour autre chose que toi !
Tu marchais pieds nus ! Tu étais pleine d’énergie et de santé !
Tu sentais bon ! Tu ne te maquillais jamais ! Tes yeux brillaient !
Tu étais pure (ce qui ne veut pas dire que tu étais vierge),
entière, absolue ! Tu n’étais pas raciste ! Tu dansais tellement
bien ! Tu étais gourmande mais pas trop difficile ! Tu frimais mais
tu n’étais pas bêcheuse ! Tu avais déjà tiré à la carabine
(celle de ton père), conduit un camion (celui de ton père) et
piloté un avion (celui de ton père) ! Tu mettais les gens à l’aise
et tu les amenais (mais, à mon avis, tu étais encore très fragile
et tu ne disposais pas, à l’époque, d’une bonbonne de cynisme
qui t’aurait permis de survivre à tous les miasmes) à te confier
tous leurs secrets (dont tu ne savais pas trop quoi faire après) !
Tu fumais beaucoup (des Ambassades ordinaires et des « Ambassades
spéciales ») et tu picolais déjà pas mal ! Tu te débrouillais
plutôt bien en lingala ! Tu te promenais, le cul nu, sous un seul
pagne (et tes seins se trémoussaient en liberté sous ton top
presque transparent) ! Tu ne minaudais pas et tu ne pleurnichais
jamais ! Tu avais « cassé ton bic » mais tu écrivais des poèmes
ébouriffants (que tu ne voulais pas me laisser lire mais que je
lisais quand même… avant que tu ne les jettes, avec mes vieux
manuscrits, dans « le feu qui brûle ») ! Tu apprenais à piler le
pondu et le pili-pili ! Tu avais deux petites dents de vampirette
mais elles ajoutaient encore à ton charme (et, de toute manière, tu
n’en avais rien à cirer) ! Tu me disais, avec insolence et fierté,
que ta grand-mère française avait été « bonne chez les De Coster
», une famille belge qui, disait-on, appartenait à la « bonne
société » tandis que tes ancêtres espagnols règnaient sur les
remparts de Jativa ! Tu aimais faire des surprises et offrir des
cadeaux (et tu les emballais avec grâce et enthousiasme) ! Tu me
cadonnais un foulard de soie (amarante ou turquoise) ou une «
horloge à faire des rêves émerveillants » ! Tu adorais prendre le
volant de « Pénélope » ! Tu t’accroupissais, te troussais et
faisais pipi dans un champ de maïs près de l’Institut supérieur
des sciences médicales, avenue de la Victoire ! Tu ne craignais pas
Dieu (et tu avais quelques faiblesses pour Satan) ! Tu étais une
vraie kinoise ! Tu étais la plus belle ! Tu étais la plus gaie ! Tu
aimais tellement plaire ! Je voulais te présenter à tous mes amis,
à tous mes voisins, à tous mes collègues ! Je voulais passer tout
mon temps à t’aimer ! Et je voulais que tout le monde t’aime !
Le reste ne comptait plus !
au n°16 de l’avenue Major Vangu, appelée aussi avenue du Comité
urbain, dans la « zone » de la Gombe)… avant ces évènements,
disais-je, quand j’écrivais, j’utilisais des noms de maquisard,
des moumoutes, des postiches, des cagoules, des noms de cuite et je
n’avouais pas facilement
- La whonte ?
le nom de gradaille et de gentillâtre dont j’avais hérité mais
depuis quelques huit années déjà, depuis que je me suis remis à
écrire
-
Et pourquoi donc (s’inquièterait Béatrice Reynaerts) (dite Béa)
? Ça ne va plus avec Madame ?
- Meeeeunon (j’emprunte cette dénégation à un SMS de
Françoise De Moor, la meilleure copine de Béa) ! Je voulais
simplement me faire un peu de blé pour laisser quelque chose à ma
femme et nos cinq enfants… et ça n’a pas marché ! Mais, ce
faisant, j’ai retrouvé le goût et le plaisir des mots… et comme
je m’emmerdais passablement au Service juridique de la Régie des
bâtiments*… et que j’y ai quand même appris à manipuler un
ordinateur (vaille que vaille, comme une machine à « écrire sans
se salir les doigts », à copier-coller sans agrafer, à envoyer des
lettres sans timbres à des copains et à des copines dans le monde
entier et à archiver des textes qui ne trouvaient pas d’éditeur),
j’ai continué à écrire… Et puis il commençait à se faire
tard et Althusser
- Alzheimer douchka !
me guettait… et il était devenu grand temps, avant que les «
esprits » ne me visitent, ne me dérangent, ne m’investissent et
ne se mettent à diriger ma vie, que j’entreprenne de rédiger les
« Mémoires d’Ana écrits par un courtisan » (qui n’est et ne
peut être personne d’autre que moi)… et donc, depuis quelques
années, je me suis mis à barbouiller, gribouiller, griffonner
plusieurs tomes ébouriffants de trucs ébaubissants et de machins
espatrouillants sur Motema Magique (même dans les « vieilles »
histoires ayant échappé à l’autodafé, qui ont « ressurgi » du
passé et que j’ai réécrites près de quarante ans après… ceux
de mes « romans » bizarres qui avaient été « esquissés » alors
qu’Ana était à peine née et dans lesquels, forcément, son
existence n’était même pas « envisagée » : c’est ainsi que «
Jodi » a gardé le nom d’une jeune Américaine rencontrée à New
York dans les années 1964 mais s’est transformée,
progressivement, en « Tomate verte de Valencia »… et que, dans «
Jef », la petite fille qui, tous les soirs, venait se laver les
mains, à côté des pisseurs, dans l’urinoir public du
Busleidengang (rebaptisé, à tort ou à raison, « Impasse des
Murmures »), vers les années 1962 ou 1963, lorsque je travaillais
comme portier au Zoeloe Bar, à Leuven, est également devenue Ana…
telle que je l’ai vue…
- Pédophile, douchka !
- Vue, regardée et distinguée seulement, petite chérie ! Et
trente-cinq ans après, il y a prescription, non ?
pour la toute première fois, alors qu’elle avait à peine neuf
ans…), pour Ana et même (malgré ses réticences et avec sa
complicité… mais toujours en cachette d’elle) avec Ana…
depuis que je me suis remis à écrire, disais-je (et cessez donc de
m’interrompre tout le temps), j’ai décidé d’assumer
- Et de revendiquer désormais mon appartenance à l’école
congolaise de la dégoise et de l’écriture** !
pleinement mes turpitudes ataviques et de signer mes textes de ce
nom-là… qui, après tout, est quand même aussi le mien : celui
qui figure sur mon acte de naissance de citoyen, sur ma carte
d’identité de citoyen et sur mon passeport de citoyen.
Et si ça en fait écumer
- « Bisquer » qu’ils disent, les gens de ce monde-là !
quelques-uns… que je porte le même nom qu’eux… j’en pète et
j’en rote et j’en bande de plaisir !
- Que je me mette la main devant ton cul quand je pète, petite
chérie ? Que j'acquière de bonnes manières !
- Tais-toi quand tu parles, douchka ! Ton haleine tue !
Donc, je m’appelle Didier de Lannoy
alias « Didier », pour un peu tout le monde,
alias « Ducon », pour un peu tout le monde aussi… et ça ne
signifie pas nécessairement « Petit Duc »,
alias « de Lannoy », pour Denise, la Mère-chef
- De la noix ? s’étonnent et s’esbaudissent les parents et
les amis d’In Koli Jean Bofane…
- Oui, comme le chanvre ! confirme Fossoyeur Jones, en se fendant
la gueule et en se pourlèchant les babines…
alias « Monsieur de Lannoy », pour Bob Caiembe… qui me serre
vigoureusement la main, me donne de sacrés coups de tête et ne
ratera jamais une bonne occasion de se foutre gentiment de ma gueule,
alias « ddl » ou « DDL », pour les amis
et, plus particulièrement, pour mes anciens collègues de l’INEP
ou du CIDEP-CPA à Kinshasa et de la Régie des Bâtiments à
Bruxelles-Brussel, capitale sans pays,
alias « Douchka », pour Ana seulement,
alias « Mobudiééé », pour Ana aussi (mais heureusement, j’ai
l’impression que ça lui est passé) quand il lui prenait de
contester certaines de mes « décisions historiques » et qu’elle
me considérait comme un foutu dictateur se prenant pour un
insupportable « guide clairvoyant »,
alias « Pourriture », pour Henri Jouant… mais quelques autres
personnes seraient également tentées,
alias « Mbwa mabe » ou « Szatan » ou « Monoko Mabe » ou « Sale
Bouche », pour certains… je ne dirai pas pour qui… ils sont
tellement nombreux,
alias « Mundele », « Bulanko » ou « Leucoderme », pour les
Congolais qui ne connaissent pas mes autres noms
- Et « Mundele ngulu » ?
- Sans doute aussi, dans quelques villages …
alias « Mundele Madesu », pour les habitants des rues de Mpangu,
Kanda-Kanda, Momboyo, à Kinshasa etc,
alias « Yovo » ou « Yovo Mofo », pour les habitants de Badja et
de Todomé, etc,
alias « Pressé-Pressé », pour le professeur Mbulamoko Nzenge
Movoambe,
alias « Vieux », pour Anselme Kaleme Tampi, alias Koko Anselme, et
Jean Omasombo, mais pour eux seulement,
alias « Vié », pour Emongo Lomomba et Bibish Mumbu,
alias « Papa Didier », pour nos kokos… et aussi pour mes amis et
connaissances du Quilombo et du gîte rural de Nassogne, au Togo,
alias « Grand-Papa » ou « Togbe »,
alias « Vieux Didier », pour ceux de mes amis et connaissances qui
me témoignent, avec une certaine naïveté, de la tendresse ou du
respect… et qui acceptent, imprudemment, de me faire confiance ou
allégeance… mais, attention, tout le monde ne peut pas m’appeler
« Vieux Didier », surtout pas les flics ou les curés, je ne le
permettrais pas,
alias « Mutu na Biso », pour ceux qui comprennent ce que je veux
dire… les autres, ça n’en vaut pas la peine,
alias « Le Peuple », pour moi-même seulement… il se fait, en
effet, très bizarrement, que je suis le seul à me désigner de
cette façon-là… quand je gueule à haute voix, à la Brasserie de
l’Union ou au Tournant : « Le Peuple à soif ! »… et que
personne ne se précipite à mon secours et que tout le monde,
surtout Fabrice ou Odile, rechigne à me servir… et que personne ne
m’offre à boire… sauf, peut-être, Jipéji ou Alain… ou
Nordin, le « petit chouchou » d’Agnès à Valencia… qui est
pratiquant (mais sans excès et ne refuse pas toujours un petit verre
de vin) risque de me proposer
- C’est bon pour ta santé !
du thé à la menthe ou du soda… tandis que les citoyens normaux se
demandent s’il ne serait pas temps d’achever le travail et
d’ouvrir un nouveau et dernier chapitre de la révolution
française,
alias « Le Mari de la Femme du Peuple », pour moi aussi seulement…
mais je dois bien avouer que cette formulation-là « marche »
encore moins bien que la précédente… tout de suite j’ai Lilith
liesens, Ouardia Derriche et Marychelo Lopez sur le dos… et
Antoinette Safu Mbakata et Malou Fontier et Joëlle Baumerder et
Nadine Plateau ne sont sûrement pas loin… et les trois (Laget,
Gérard, Legrand) ou quatre (la femme de Pablo) Nicole qui me
connaissent aussi, et
je viens seulement d’avoir soixante-sept ans et
je souffre déjà, comme
- On critique, on critique, on critique ! Pendant près de
vingt-sept ans, petite chérie ! Mais on finit toujours par
ressembler à celui qu’on a toujours contesté ! Et par pâtir des
mêmes maux !
Mobutu Sese Seko Kuku Gbendu wa Zabanga, le « Roi Christophe » du
Zaïre, de la prostate et
je ne suis pas un fils de paysan, de marin, de mineur ou d’ouvrier
et
Mon
père n’a jamais été un équarisseur, ivrogne et violent, de la
rue des Brasseurs ou de la rue de l’Ange à Namur et
ma
mère n’a jamais travaillé comme
nettoyeuse-serveuse, commis de cuisine préposée à l’épluchage
des pommes de terre et au récurrage des casseroles, vestiairiste ou
madame-pipi dans une brasserie de La Plante ou comme
-
C’était ça ou le trottoir ! Elle n’allait quand même pas
rester à la maison toute la journée à ne rien faire !
ouvrière intérimaire dans une blanchisserie spécialisée dans le
lavage des vêtements de travail, une industrie de transformation du
bois, une usine de compostage, une entreprise d’élevage de
volailles ou une fabrique de confitures des environs de Jambes et
son compagnon ne la battait tous les soirs parce qu’elle avait
refusé
- Il avait menacé de lui ouvrir le ventre et de jeter son fœtus
aux cochons !
d’avorter
et
je n’ai pas non plus été écrasé par un bull-dozer
-
Le conducteur s’est trouvé obligé de précipiter son engin sur
les enfants ! Pour se défendre ! Ils lui jetaient des pierres !
de l’armée israëlienne qui « nivelait » des terres agricoles,
des vergers et des potagers, des plantations de figuiers et
d’oliviers, près du camp de réfugiés d’Al-Boureij, dans le
secteur central de la bande de Gaza.
je suis le fils, conçu et né pendant « la drôle de guerre », du
lieutenant-colonel « d’aviation »
- Un « rampant », quoi !
Jean-Edouard de Lannoy, militaire de carrière, fils et petit-fils et
arrière-petit-fils et, sans doute, arrière-arrière-petit-fils, etc
- Je suis le premier civil de la famille ?
de militaires de carrière, qui aurait tant aimé devenir
full-colonel, puis général-major (et, de préférence, battre
François Ier à Pavie et bouter les Français hors d’Espagne
plutôt que de devoir réprimer des émeutes ouvrières dans le
Borinage ou tirer sur la « canaille » à Grâce-Berleur), puis…
et rester, toute sa vie durant, le « cavalier » élégant et le
presque champion de concours hippiques qu’il avait été dans sa
jeunesse, avant que, la deuxième guerre mondiale aidant, les chevaux
ne soient tous équarris et remplacés par des autos blindées et des
chars d’assaut, et de la
baronne Cécile de Heusch qui aurait mieux fait, sans doute, de se «
décoincer », d’oublier ses « angoisses » de statut social
- J’ai déclaré un jour, à mes parents, qu’ils défendaient
les intérêts d’une classe à laquelle ils n’appartenaient plus…
à supposer qu’ils y aient jamais appartenu ! Jubilation dans la
gentilhommière, eh !
à préserver et à « améliorer »… et de laisser tomber les
ambittions matrimoniales qu’elle nourrissait pour ses enfants..
Bleuir davantage un sang qui avait été « appauvri » par son
mariage avec un simple « de Lannoy » qui se prévalait, certes,
d’armoiries (griffonnées sur un carton de bière par un étudiant
fauché de l’académie des beaux-arts d’une ville-garnison de
province ?) et d’un petit « de »… d’origine incertaine
- Un père, un grand-père ou un arrière-grand-père ou un
arrière-arrière-grand-père n’aurait-il pas racheté, à très
bon prix, au XIXe ou même au XXe siècle, quelques quartiers de
noblesse en déshérence comme on achète « moins cher » des vieux
meubles de style à un antiquaire en faillite ? Ou des « droits de
pollution » aux Etats-Unis ? Avec, sans doute, une contribution
financière de Franklin Delano Roosevelt dont on disait, dans la
famille, qu’il était un lointain cousin ayant fait carrière aux
Amériques et y ayant brillamment « réussi » dans les affaires ?
mais qui, ni empereur, ni roi, ni prince, ni prince-évêque, ni
archiduc, ni duc, ni marquis, ni même comte
- Un nobliau ? Un hobereau de basse province ? Un simple «
officier de cavalerie »… un « homme à cheval », pas même un
chevalier ?
- Eh oui ! Et qui, par surcroît, portait le même nom qu’un
boxeur à la célébrité douteuse dont le seul titre de gloire était
d’avoir « battu » un champion (sans doute son adversaire avait-il
été happé par une pieuvre alanguie, entraîné dans des eaux très
profondes et travaillé au corps par une autre championne, Edith
Piaf, qui savait dévorer une tortue à l’intérieur de sa carapace
et lui avait, toute la nuit précédant le match, brouté l’asperge
avec gourmandise et conviction), le grand Michel Cerdan… au dam de
mes parents qui, à l’époque, n’avaient pas tellement apprécié
d’être félicités chaleureusement par le facteur, le livreur de
lait, le policier du quartier, le balayeur de rue, le charbonnier, le
cordonnier, la boulangère et même le bedeau de la paroisse et la
patronne de l’épicerie qui se trouvait alors… mais je confonds
sans doute les temps et les lieux… à l’angle de la rue Willems
et du square Gutenberg ! Extase et métastase !
ni même vicomte, ni même baron, ne portait aucun des véritables
titres de noblesse reconnus par l’équivalent belgo-belge de
l’ordonnance franco-française restauratrice du 25 août 1817…
dont elle aurait pu s’enorgueillir… les ambitions matrimoniales,
disais-je (mais arrêtez de m’interrompre tout le temps, je risque
de perdre le fil de mon histoire !) qu’elle nourrissait
- Je leur ai dit aussi, à mes parents, qu’ils se comportaient
comme des éleveurs de bétail, des maquignons ou des vétérinaires
! Euphorie au château, oh ! Tout le monde n’a pas un fils comme
moi, ah !
pour ses enfants
et de « se lâcher » et de s’abandonner à sa seule véritable
passion et de devenir (peut-être) une instrumentiste de grand
talent,
co-propriétaires désargentés du château de Coumont (une simple «
gentilhommière » ou un grand « pavillon de chasse », avec quand
même un très joli parc, où je suis « bien né », en novembre
1939 et qui
- Enfin !
est aujourd’hui vendu, dépecé, partagé), rempli de pianos
- Voilà pourquoi, sans doute, pendant des années, j’ai haï la
musique « classique » ! Une saloperie de musique de classe ! Comme
le golf, l’équitation, le polo, la chasse, l’escrime,
l’alpinisme, le patinage, l’aviron, le yachting, le surf, le
tennis et le ski alpin étaient, pour moi, à l’époque, des sports
de classe et le privilège de quelques-uns ! Tout comme le champagne,
le cognac, le whisky écossais, le bridge, les échecs, la dinde, le
sanglier, la truffe, le caviar, les huîtres, le foie gras, les
manteaux en vison, la haute couture ou les « pralines belges »
m’apparaissaient, à l’époque, comme des gâteries ou des
amuseries pour dégénérés et autres prébendiers (combien de
ventres creux ne fallait-il pas pour empâter un seul gros-gras du
bide), l’apanage des boyards et des bourges !
- Et le taï chi et la capoeïra et la marche nordique, douchka ?
- Ça ne se pratiquait pas alors… On n’en parlait pas dans «
L’Eventail »…
- Et le scrabble, douchka ?
- Le scrabble aussi ! A l’époque j’estimais que les échecs
et le scrabble étaient des jeux de « bonne société », des jeux
de cour et de courtisans, des jeux de castes, de chapelles, de
coteries ! Je leur reprochais de ne pas être des jeux collectifs…
auxquels tout le monde aurait pu participer, comme acteur ou comme
spectateur !
- A l’époque, dis-tu… aurais-tu changé d’avis, douchka ?
- En ce qui concerne le scrabble, peut-être, petite chérie…
mais c’est bien pour te faire plaisir ! Pour le reste, je pense que
le monde, lui, n’a pas vraiment changé ! Et que, considérées à
l’échelle de la planète entière, les inégalités entre les
êtres humains (hommes et femmes) et les relations de domination et
d’exploitation loin de s’atténuer, se sont sans doute encore
aggravées, eh !
désaccordés, à Nassogne
Lors du retournement de son cadavre (et pour autant que les vents
soient favorables) les odeurs de vieux jambon aigre-sec du grand
Saint Monon, l’apôtre de Nassogne, le missionnaire irlandais venus
convertir les indigènes ardennais (habillés de peaux de bêtes et
honorant d’affreuses idoles) de la forêt d’Andage
- Le cercueil (abritant l’enveloppe charnelle du martyr, criblée
de balles comme un poste de télévision de Mogadiscio, de Bagdad ou
de Kaboul et cabossée comme une vieille cocotte minute de Bukavu, de
Cali ou de Pristina) ne passait plus par la porte de la chapelle…
et on a dû le faire sortir par la fenêtre !
se faisaient sentir jusqu’à Harsin, Ambly, Forrières (où
habitent toujours, dans l’ancienne gare de chemin de fer, à
proximité de la rivière, les descendants des loups d’Asie
orientale qui avaient cassé la gueule du saint homme et lui avaient
composté la poitrine et le bide à la kalachnikov pour une obscure
histoire de drogue ou un trafic de vierges et de chérubins ou une
magouille de viande de chasse braconnée) et Masbourg.
- Une caisse très difficile à ouvrir, même avec un pied de
biche… et qui dégageait une puanteur épouvantable… On avait
beau brûler de l’or de la myrrhe ou de l’encens… et se mettre
des boulettes de chanvre indien dans les narrines… rien à faire…
ça n’arrêtait pas de schlinguer la vieille charogne rancie…
en Ardenne, dans la province du Luxembourg, et
j’habite à présent la magnifique maison d’un maître-plombier,
rue Maes, à Ixelles, judicieusement modernisée par cet ancien
propriétaire : chauffage central à tous les étages, trois points
d’eau, un WC et une salle de bain (en sous-sol) et
je suis l’ancien mari (séparé mais demeuré « en excellents
termes ») de Denise Mputu (épouse, en secondes noces, de « Tonton
Arnaud » qui a été rapidement adopté par tous les enfants et
adoré par chacun des « kokos ») et
je suis le conjoint actuel, et le coquin toujours en activité, d’Ana
Lanzas…
- Ana Lanzas Laget Girones Tortosa ! tient-elle à préciser…
alias « Muka »,
alias « Motema Magique »,
alias « Africana »,
alias « Tantine Betena »,
alias « Anacongo »,
alias « Catalogue », surtout pour Henri Kadiebwe et Bob Caiembe et
Honorine et
- Pas tous les jours, quand même ! Seulement quand elle revient
d’un vernissage à la « Maison du Livre »… ou que, sermonnée
par Bruno Kasonga, elle décide de faire honneur à ses amis et de «
bien s’habiller » ! nuancent Hono, Bob et Henri…
Charles Lundulla, Papa Mundabi, Junior, Jazz Moro, Jimmy
- Mobali ya ba Mama ! Chéri na bango !
et quelques autres clients du Carrefour,
alias « Petite chérie »,
alias « Bobonne »,
alias « Mère » ou « Mèré » ou « Méré », c’est selon,
alias « Mon amour, ma muse, mon dictionnaire »,
alias « Ma louve, ma tendresse, ma belle brocante, mon angoisse, ma
mégère, ma gaîté, mon gang »,
alias « Mon immondice, ma charogne, mon remugle, ma décharge
publique »
alias « Ma femme plus belle que la leur »
alias « Ma flore intestinale »
alias « Ma grenouille arboricole aux yeux gris-verts »,
alias « Ma tomate verte de Valencia » qui murit et rougit à partir
du cœur, de l’intérieur,
alias « Mon être humain »,
alias « Ma décoiffée »
- Ta quoi ?
- Ma décoiffée ! Celle qui ne se couvre pas la tête, quoi !
Celle qui ne porte ni la cagoule, ni le voile, ni le foulard, ni la
cornette, ni le képi, ni la tiare, ni le turban, ni la casquette, ni
la couronne, ni le passe-montagne, ni même le chapeau de la reine
d’Angleterre, quoi !
alias « Mon emmerdeuse »,
alias « Brujana »,
alias « Citoyenne »,
alias « Salope »,
alias « Iveco », disent les pisseuses et les jalouses,
- Et alias « Zora Lee », petite chérie ?
- Tu rigoles, douchka ? Jamais ! Moi, je suis une vraie femme !
Une femme avec des os à moëlle et de la bonne viande près des os !
Pas un fantasme fabriqué de toutes pièces, un puzzle, un collage,
une éprouvette, une escroquerie ! Pas un personnage de tes romans !
alias « La pobrecita », disent les consolateurs baveux,
alias « La Femme du Peuple », dit Le Peuple,
- Une femme simple, quoi ?
- Mais non, douchka, j’aime le luxe… (que je n’ai jamais pu
s’offrir) ! Mais pas « les gens qui vont avec » !
alias
« SuperAna », dit Antonio Lanzas,
alias « Ma Veuve » ou « La Veuve », dis-je ou dit-on… cela
dépend des circonstances, si je suis déjà
- Comment veux-tu que je meure, petite chérie, en une seule fois
ou en plusieurs morceaux ?
- Fais pas chier, meurs vite !
mort ou pas,
alias
« L’exfiltreuse », depuis qu'Ana s'est pointée à Badja et m'a
fait ramener à Bruxelles par les "services" … mais (à
l’horizontale, sur une civière) pas comme prévu (à cheval, sur
la monture d’un cavalier Kotokoli) dans le scénario de base... et
je suis également le papa d’Hortense, Nadine, Eric, Djuna et
Lianja et le grand-père de Sukina, Kako, Percy, Tensia, Maëlle,
Lohile et Nyssia et
- Avec une « tige bâtarde » aussi, j’imagine, douchka ? Un
rejet ? Comme dans toutes les grandes lignées ? Comme tous les
Blancs qui ont fréquenté des « femmes libres » à Kinshasa ?
- C’est possible mais je ne le crois pas ! Si tel était le cas,
cette pousse-là, ce ne serait jamais rien d’autre qu’un morbac,
une plante parasite, une balle perdue ou une tromperie ! Tirer un
coup avec une persilleuse, ce n’est pas fonder une sainte famille,
que je sache, eh ! Un môme ça se fait à deux, non ? Pas dans le
dos des gens, petite chérie…
ma femme et mes enfants ont décidé que leur pays était le Congo et
- Djuna et Lianja aussi ?
- Djuna sans doute… Lianja, on verra bien…
j’ai librement choisi de prendre aussi la nationalité de ma femme
et
de mes enfants et
je me suis intronisé président-fondateur de la branche congolaise
de ma famille et
- Voici mon grade, mon titre, mes champs de bataille et mes
terrains de chasse… avec deux résidences principales, l’une à
Ixelles-Matonge et l’autre à Kin-Malebo… et plusieurs résidences
secondaires aussi, à Valencia et à Paris (ces deux-là, je les
emprunte à Ana), à Carcassonne (chez Claude et Lieve, les parents
de nos filles), à Lagos (chez Kankwenda Mbaya et Iyofe Isasi), à
Eivissa (chez Françoise et Alain) (chez Carmen et Sole), etc… et
un espace de liberté dans la gentilhommière de mes beaux-parents, à
Nassogne, au Togo !
- La branche « congolaise », douchka ? Disons plutôt la branche
« belgo-congolaise », non ? Et d’ailleurs ça ne s’arrête même
pas là…
- Belgo-hispano-franco-togolo-congolaise, si tu préfères, petite
chérie ! Nandimi yango !
c’est Eric de Lannoy, notre fils aîné, qui, en vertu du droit
coutumier
- Et Djuna et Lianja ?
- Leur tour viendra !
A
moins que nos grandes filles, Hortense et Nadine ne se réfèrent à
la reine Nzinga Mbandi des royaumes de Ndongo et du Matamba et aux
Amazones du royaume d’Abomey ou ne se prévalent des discours
contestataires de Lilith Liesens, de Ouardia Derriche, de Marychelo
Lopez, de sainte Marie-Madeleine, de Louise Michel, d’Angela Davis,
de Cristina Sanchez, d’Antoinette Safu Mbakata, de Rigoberta
Menchu, de Rosa Luxembourg, de Malou Fontier, de Dolores Ibárruri
Gómez, de Frida Kahlo, d’Ulrike
Meinhof, de Nawal Saadawi ou de Winnie Mandela et n’invoquent le
principe intangible de l’égalité entre tous les êtres humains,
hommes et femmes
me remplacera, un jour ou l’autre, comme « chef de famille » et
vous êtes tous tellement gentils et
- Il faut dire que tu n’es pas toujours commode, douchka ! Les
gens se méfient ! Ils ont peur de se faire insulter ! Ils sont
tellement gentils parce qu’ils craignent de recevoir des coups…
- Des mots, oui ! Je leur envoie des mots, pas des coups ! Ma «
faible constitution physique » m’a toujours interdit de jouer les
gros bras, non ? Et m’a souvent réduit à la non-violence et au
respect des droits de l’homme (ou de la femme) le (ou la) plus
fort(e), non ? Et depuis que j’ai travaillé comme portier au
Zoeloe Bar, (heureusement qu’il y avait Paulo Carter au vestiaire,
à qui je pouvais toujours faire appel) j’ai vachement appris à me
« commettre » et à négocier, non ?
- Ouais, mais tu es quand même une grande gueule et une sale
bouche ! Et je dois reconnaître que, pour le malheur de tes proches
(et aussi de tes lointains), tu ne te débrouilles pas trop mal dans
le maniement des armes dont tu disposes : les mots qui vitriolent et
les petites phrases qui assassinent ! Et ce n’est pas toujours
facile, pour moi, d’être la femme d’un tueur…
je vous emmerde tous, épouse-amante, frères et sœurs, fils et
filles, amis et amies, parents et voisins, ex-collègues et anciens «
chefs » de service, buveurs de Jupiler (ou de Tembo ou d’Eku) et
de Primus (ou de Leffe ou d’Awoyoo), tous pendards de ma propre
bande, et
j’appose ici, résolument, ma griffe et
- On ne tourne pas la page, on la déchire et on la brûle ! Et on
s’applique du pili-pili sur le zizi ! Pas du yaourt ni des
rondelles de concombre !
toc
dans la culotte !
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*
Contrairement au bruit que ferait courir le Service du personnel de
la Régie des Bâtiments, le fonctionnaire du Service juridique et du
Service de formation habitant au n°20 de la rue Maesstraat à
Ixelles-Elsene existe toujours. Entièrement retraité, il s’appelle
à présent Vieux Didier.
**
Ben oui, c'est le Congo qui m'a réappris à écrire et m’en a
rendu l’envie ! Le Congo des quados, des kadhafis, des ballados,
des ngembos, des shégués, des « roulages », des taximen, des
chargeurs de taxibus, des chauffeurs de fula-fula, des mbilas et des
ngandos, des pasteurs et des représentants légaux d’églises du
réveil, des chefs de quartier, des sapeurs, des catcheurs, des
phaseurs, des basketteuses et des footballeurs, des couturières et
des cambistes, des cireurs de chaussures, des fabricants de faux (et
de vrais) cachets et d’enseignes (et de visas), des poussateurs
-
Jalousie à bas ! Ecrasons lentement !
des
orpailleurs, des sentinelles, des ligablistes et des tenanciers de
cybercafés, des mamans commerçantes du Marché Central ou du Marché
Gambela (situé sur l’avenue du Sport, dans
la commune de Kasa-Vubu), du Marché Bayaka (au croisement des
avenues Assossa et Kasa-Vubu, dans la commune
de Ngiri-Ngiri) ou du Marché Somba Zigida (ou
-
C’est plus érotique !
Simba
Zigida) (au croisement de l’avenue Dima et de l’avenue du Plateau
dans la commune de Kinshasa) ou du Marché de la Liberté (à
Masina), des patronnes de ngandas (on se donne rendez-vous chez Mère
Anto, chez Tantine Ana, au Nganda Césarine, etc), des vendeurs de
noix de cola, d’œufs durs et d’aspirines à la sortie des bars,
des vendeurs de cigarettes
-
Spéciales ou ordinaires ?
à
la tige, des coiffeurs, des tresseuses
-
Songi-songi ?
-
Mabe !
des
dépanneurs en informatique, des réparateurs de chaussures, de
frigos, de téléviseurs, de climatiseurs, de voitures, de bateaux et
d’avions, des sorciers qui (après avoir tâté du grand séminaire)
sont devenus (avec la plus grande distinction) docteurs en sociologie
ou en anthropologie d’une université catholique, des danseuses de
groupes d’animation, des vendeuses de petits tas de tomates et de
pili-pili sur le trottoir, des « ivecos », des londonniennes, des «
boma l’heure » et
-
Abuoo ?
-
Pia !
des
fiotis-fiotis. Celui des musiciens, des créateurs de bandes
dessinées, des concepteurs de motifs de pagnes, des sculpteurs et
des peintres dits « populaires » (Luambo Makiadi le grand maître,
Evoloko Joker et Djuna Djanana, Asimba Bathy, Chéri Samba,
Sim-Simaro, Syms, Freddy Tsimba, Ray Lema et Pascal Kongo dit Paki,
Champro
-
Je n’en savais rien, Asimba vient de me l’apprendre, Champro King
est mort depuis déjà longtemps !
King,
alias "Champro-Mitterrand-de-Monaco" qui faisait couler le
« Rio de Suba-Suba » dans les couloirs de la « Tempeta de Oro »,
à l’entrée de Yolo-Nord, près de chez Djo Mali et de la maman de
Marie Tumba, à cent mètres du camp Kauka, et pas très loin non
plus, même à pied, de ma première maison kinoise, la maison «
Fonds d’avance » que j’avais louée, il y a pas mal d’années,
à un fonctionnaire absolument charmant, frère du défunt
propriétaire, dont j’ignorais à l’époque qu’il était aussi
« administrateur » dans un des services de sécurité de Mobutu, au
n° 16 de la rue de Mpangu, là-même où Jeff
Kibonge Mafu Gento était venu, en fin d’après-midi, avec
plusieurs joueurs de foot et des catcheurs sudistes
-
Heureusement que tous les branleurs et les glandeurs du quartier
(avec lesquels on organisait des batailles de seaux d’eau) se sont
mobilisés pour défendre le « prof » ! Yolo-Nord contre Yolo-Sud !
J’étais pourtant un fervent supporter de l’équipe de Gento, non
?
-
Quelle équipe ?
-
Vita, quoi ! alias V-Club !
-
Pourquoi Vita ?
-
Parce que Mandala Mandar, mon DG d’alors, défendait les couleurs
du Daring, alias Motema Pembe, eh !
donner
une bonne leçon à ce petit Blanc dont on lui avait rapporté qu’il
fréquentait Marie Moke et qu’il avait même déposé deux casiers
de bière dans la parcelle d’un oncle, à Yolo-Sud, pour « kokanga
lopangu »). Celui du Tout Puissant OK Jazz, de Los Nickelos, de
Langa Langa Stars, du Trio Dasufa (Commandant Danga, Caporal
Murumba Suplesse et Abula Ngando Fasco), de Minzoto
Wella-Wella, du Club 53 (celui des « Casques bleus » dont on disait
qu’elles versaient du Roche 4 dans le verre des michetons) et du
Club 16, du Self-Control, de Tonton Mbaki, de l’A .S. Vita Club, et
de Motema Pembe, de 1.2.3. (Franco) et de 11.12.13 (Joker), de Do et
de César (alias « Qui Saura »), de « Jeunes pour Jeunes », de «
Disco-Magazine », de « Yaya » et… bien sûr, évidemment,
pourquoi le taire, comment ne pas le dire… des écrivains congolais
(et, surtout, kinois) de la vie « au taux du jour » : Achille
Ngoye, alias Père Ngoye (les nuits de Kinshasa racontées dans le
quotidien « Salongo » : des chroniques chaudes comme des mikate,
signées N.T., on se les arrachait tous les matins !), Yoka Lye
Mudaba (les très célèbres « lettres d’un
kinois à l’oncle du village » ! et, à présent, les «
confidences de chauffeur de ministre » faites à l’hebdomadaire «
Le Potentiel »), feu Kisinga, alias « Kis » (dont les «
commérages » paraissaient dans « Salongo », tout comme les
chroniques de Ngoye), Mweya Tol'ande qui
signait Mweta… Et de la vague venue après : Vincent Lombume
Kalimasi (qui n’a rien d’un cadet et que je me reproche d’avoir
« rencontré » si tard), Marie-Louise Bibish Mumbu (ses «
obsessions », sa « fratrie », ses « chansons sans air »), Fiston
Nasser
-
Alias Finamwa !
Mwanza
(ses « ex » et son « bouger »)… Voici mes maîtres et mes
maîtresses ! Je ne me suis pas trompé d'école et mon diplôme a
toute sa valeur !